Arthroscanner : étude des articulations

Un arthroscanner est un des examens d’imagerie permettant l’étude d’une articulation.Il est réalisé en deux étapes.

La première étape est l’arthrographie, examen au cours duquel le médecin radiologue injecte sous guidage radioscopique et avec une anesthésie locale cutanée un produit de contraste iodé dans l’articulation.

La seconde étape est l’acquisition des images du scanner ou du Cone Beam en fonction de l’articulation étudiée.

Une infiltration (injection d’un anti-inflammatoire corticoïde) peut être réalisée en même temps que la première étape de l’arthroscanner.

Un arthroscanner est prescrit par votre médecin afin d’étudier une articulation douloureuse ou difficilement mobilisable, de comprendre l’origine des symptômes et de guider le traitement médical ou chirurgical adapté.

C’est l’examen de référence pour l’étude des cartilages et la recherche de corps étrangers intra-articulaires. Il permet également l’étude des ménisques du genou, du labrum de l’épaule et de la hanche, ainsi que des structures osseuses autour de l’articulation.

Lors de la prise de rendez-vous, plusieurs documents vous seront envoyés, à rapporter le jour de l’examen:

• Une ordonnance de médicaments à chercher dans une pharmacie en ville. Les médicaments demandés serviront à la réalisation de l’arthroscanner : un flacon de produit de contraste iodé pour injection articulaire, un anesthésiant local et un anti-inflammatoire corticoïde si cela est prescrit par votre médecin.
• Une fiche questionnaire et information à remplir.

Il est important que la peau de l’articulation ciblée soit bien propre avant l’examen.

Le jour de l’examen, veillez à apporter les médicaments prescrits, l’ordonnance de votre médecin, vos anciens examens, ainsi que l’ordonnance de votre traitement médicamenteux habituel.

La principale contre-indication à l’arthroscanner est la grossesse.

Les contre-indications liées à l’injection du produit de contraste iodé sont les mêmes que celles liées à la réalisation d’un scanner classique, en dehors de l’insuffisance rénale qui n’est pas une contre-indication stricte, puisque la quantité de produit de contraste injecté au cours d’un arthroscanner est très faible.

Un traitement antiagrégant plaquettaire (aspirine à faible dose) n’empêche pas la réalisation de l’arthroscanner.

Un traitement anticoagulant doit être signalé à votre médecin prescripteur et à votre radiologue, afin d’adapter le traitement en vue de l’arthroscanner.

L’examen est réalisé en deux temps, dans deux salles différentes.

Premier temps : la ponction articulaire avec injection de produit de contraste dans l’articulation étudiée sous contrôle radioscopique et avec anesthésie locale cutanée, dans une salle de radiologie équipée à cet effet. Les étapes sont:

• Positionnement sur la table de radioscopie et repérage de l’articulation ;
• Désinfection cutanée rigoureuse avec un produit antiseptique à large spectre ;
• Réalisation d’une anesthésie locale de la peau à l’articulation ;
• Positionnement de l’aiguille dans l’articulation et injection sous contrôle radioscopique d’une petite quantité de produit de contraste iodé.

Deuxième temps : la réalisation du scanner ou du cone-beam selon l’articulation étudiée.

L’intérêt du contrôle radiologique est de pouvoir injecter de manière très précise le produit de contraste iodé dans l’articulation, notamment les articulations profondes ou complexes. Le scanner sera effectué dans l’heure qui suit l’injection. Les images seront ensuite reconstruites et analysées par le radiologue en vue de la rédaction d’un compte-rendu radiologique détaillé.

Après la réalisation de l’arthroscanner, il est conseillé un repos articulaire pendant 24 heures (éviter le sport et les sollicitations fortes de l’articulation). Il est possible de reprendre le travail aussitôt l’arthroscanner réalisé, si l’activité en question ne sollicite pas l’articulation. En cas d’infiltration associée à l’arthroscanner, le repos articulaire est conseillé pour une période plus longue de 48 heures.